Mexico, sous le soleil qui chante !!
Ah le Mexique ! Ses pyramides, ses mariachis moustachus et ses tacos ! Terriblement intriguée par la culture « old el passo », j’ai décidé de m’envoler pour la Riviera Maya, destination Playa Del Carmen !
Après un long périple à bord d’un avion rafistolé de toute part qui nous offrira un trajet de plus de 10h sans télé, mes compagnons de voyage et moi, arrivons enfin à bon port, très tard dans la soirée.
En guise d’accueil, c’est la bamba à l’hôtel Phocea. Situé à 10 mètres des 4 boîtes de nuit les plus bruyantes de la ville, on est dans le bain direct !
J’enfile 3 paires de boules quies dans mes oreilles, j’évite de regarder les cafards dans la douche, et je m’endors comme un bébé pour rattraper les 48 dernières heures sans sommeil.
Au réveil, je découvre une ville totalement folle, qui ne s’arrête jamais. Les plongeurs se mélangent aux joggeurs et aux mecs bourrés de la veille. Ça grouille de touristes, de bars et de commerces sur la «quinta », sans être pour autant oppressant. La verdure trouve son chemin sur cette côte bétonnée, et l’architecture initialement taillée pour le capitalisme respire de façades végétalisées.
Après un petit dej’ de champion à base de purée de haricot rouge, je quitte le reste de la team pour partir en exploration avec ma guide privée. C’est parti pour un voyage VIP au pays des Mayas !
Sacrés Cénotes
Les cénotes sont de véritables curiosités naturelles typiques de cette région du Mexique. Ouvertes, semi-ouvertes ou enterrées, ces piscines minérales aux diverses formes et profondeurs sont toutes différentes, étonnantes et majestueuses.
Le nom Cénote (prononcez « c’est noté ») vient du maya et signifie « puits sacré ». Remplis d’un mélange d’eau douce et d’eau de mer, ces gouffres étaient considérés comme des lieux sacrés, communiquant avec l’inframonde, et dans lesquels on jetait des offrandes aux dieux sous terrains du Xibalba (le royaume des morts). On en dénombre actuellement plus de 10000 sur la péninsule du Yucatan.
Les cénotes se trouvent sur des terrains privés, il vous faudra payer en moyenne 100 pesos pour les visiter.
On démarre par le cénote carte postale YaxKin pour en prendre plein la vue. Une splendeur d’eau douce aux couleurs turquoise et vert émeraude, perdue dans une nature luxuriante. C’est tranquille et pas tellement peuplé. Une petite cahute propose des bières (avec glaçons !!!) et diffuse une musique mexicaine bien kitchos qui invite à la détente. L’endroit parfait pour chiller au soleil en amoureux… so romantic !
Plus tard, nous explorerons Caracol et Shoj ha, deux cénotes souterrains, aux airs mystérieux. Equipée de ma combi en néoprène et d’une lampe torche, je descends à pic dans une grotte sans trop savoir à quoi m’attendre. Pas tellement rassurée au départ, je me laisse vite prendre au jeu de l’activité spéléo, tant la beauté des lieux est incroyable. Je découvre une voute gigantesque ornée de stalactites vieilles de milliers d’années, longues et tranchantes comme des poignards… Le jeu de lumière sur la roche calcaire blanche se reflète dans cette eau pure et limpide, et offre un spectacle de couleurs à couper le souffle.
Personne à l’horizon, l’occasion de prendre un bain privatif dans le calme absolu, avec pour unique bruit de fond, le chuchotement des chauves-souris. J’ai l’impression de me trouver dans une cathédrale gothique sous-marine… La Sagrada Familia des enfers ! Je me sens un peu comme Batman, gardienne de l’entrée d’un monde secret, à la frontière entre rêve et réalité.
Vestiges vertigineux
Une partie du groupe des plongeurs me rejoint pour la suite du voyage vers les différents sites antiques. Nous visitons les ruines de Coba et Tulum, certains grimpent au sommet de la pyramide, mais ça glisse, ça vente et y’a trop de monde pour que je m’aventure jusqu’en haut. On nous explique les fonctions astronomiques et religieuses des temples. On est scotché devant l’ingéniosité des mayas pour la construction des pyramides et l’élaboration de leur calendrier. On en apprend une tonne sur leurs rituels, le jeu de pelote, les autosacrifices, les déformations « tétales » que les nobles s’infligeaient pour ressembler le plus possible à des serpents… Je me rappelle soudain du dessin animé les mystérieuses cités d’or et des Olmèques avec leurs têtes allongées… Ça me faisait marrer quand j’étais petite, mais ça ne sortait pas de nulle part !
Tulum nous donnera l’occasion d’un petit plouf dans la mer, puisque le site donne sur un accès direct à la plage… Royal !
Cap enfin sur Chichen Itza pour le clou du spectacle avec l’une des 7 merveilles du monde. Même s’il faut braver la chaleur écrasante, les vendeurs à la sauvette, et les touristes en masse, la pyramide de Kukulcan vaut vraiment le coup d’œil.
Au cœur de la culture maya
Next step : expédition dans le village de Nuevo Duango, à la rencontre des irréductibles mayas ! Je découvre un Mexique plus authentique, loin de l’agitation de Playa, et me ressource de la nature environnante. Je m’étonne de reconnaitre le fameux « Ceiba », cet arbre creux et sacré que j’avais vu à Cuba. Ici, la forêt est vivante et raconte des histoires, à l’image du Chechen à la sève noire et toxique, et du Tcheka, son frère rival, dont l’écorce est guérisseuse.
Je fais la connaissance d’Enrique, qui me montrera son jardin en permaculture et les variétés de fruits et légumes qu’il y fait pousser. Il me colore le visage avec du paprika telle une guerrière, puis me présente au dieu pour me souhaiter la bienvenue selon les rites ancestraux. Grand moment d’émotion et de partage qui me fera échapper une petite larmichette. Nous filons ensuite visiter un refuge pour animaux avant de gouter au traditionnel « cochinita pibil » cuisiné à l’étouffée dans la terre. Une tuerie !
Seule avec ma guide, j’en profite pour me bercer de ses récits fantastiques issus des légendes mayas. Elle me parle des Alux (prononcez « allouch »), petites créatures mythiques invisibles missionnées pour préserver la jungle et les animaux. Ces lutins malicieux sont toujours très présents dans les croyances actuelles, et les mayas d’aujourd’hui continuent d’apporter des offrandes en échange de leur protection.
De retour à la civilisation, nous aurons la chance d’assister à un spectacle de danse folklorique typique du Yucatan en tenue traditionnelle. Une soirée festive pleine de sourires et de joie, qui nous donnera envie de poursuivre tard dans la nuit, autour d’une piñata collective et de quelques (bouteilles de) tequilaaaas… Car à Playa, si l’on est studieux le jour, on se transforme vite en Alux démoniaque le soir venu !
Eilema Surazal
6 mars 2020 at 18 h 34 minQuel plaisir de vivre cette aventure à travers ton article !
Zou
7 mars 2020 at 8 h 48 minVoilà qui donne envie ! Merci pour ce bel aperçu…
Cyril
7 mars 2020 at 12 h 39 minSuperbe site, bravo